LP01 : Contact entre deux solides, frottement
Cinématique [1]
Vitesse de glissement
Translation pure
La vitesse de glissement
entre
deux solides
et
en
contact et en translation l’un par rapport à l’autre est la vitesse
relative entre deux points
et
(appartenant respectivement Ă
et
)
situés au niveau de la surface de contact :
Si il y a
adhérence entre les deux solides, sinon il y a
glissement.
Translation et rotation
On considère une roue
() de
centre
qui se
déplace sur le sol avec le vecteur rotation
et la
vitesse linéaire
. La
vitesse d’un point
sur la
roue par rapport Ă
s’écrit :
On peut exprimer cette vitesse pour le point
liĂ© Ă
la roue qui se situe au niveau du contact entre la roue et le sol :
Pour exprimer la vitesse de glissement de la roue sur le son, on doit
introduire un point
lié au
sol et situé au niveau du contact entre la roue et le sol :
Il y a donc adhérence entre la roue et le sol si et seulement si
, dans
le cas contraire, il y a glissement.
Illustrer, par exemple avec une roue bloquée qui avance puis une roue qui tourne sur place.
Pour un roulement sans glissement on a :
À l’instant précis représenté, le point
de la
roue a une vitesse nulle par rapport au sol. On l’appelle centre
instantané de rotation.
Dynamique [1]
Forces mises en jeu
Montrer que le palet ne glisse pas même si le dynamomètre tire dessus.
On étudie un palet
()
tracté par un dynamomètre qui exerce une force
parallèle au support horizontal. Ce dernier exerce sur le palet une
force
.
Si est
immobile, le principe fondamental de la dynamique assure l’équilibre des
forces :
Il sera utile de décomposer
comme
la somme d’une force verticale
(normale au support) et d’une force horizontale
(tangentielle au support) et dite force de frottements,
l’intérêt étant de pouvoir opposer les quatre forces
(
,
,
,
)
appliquées sur le solide
deux Ă
deux.
D’une part, le dynamomètre permet de mesurer
et
donc de déterminer
,
d’autre part l’équilibre mécanique nous permet de connaître
.
Lois de Coulomb (1785)
Qu’on fait Amonton 1699 et DeVinci 1508 ?
Montrer la mesure puis montrer ce que l’on observe sur le dynamomètre lorsque le palet commence à glisser.
On constate que :
adhère tant que
,
- Si
est en mouvement rectiligne uniforme (MRU) alors
.
Donc quand est
immobile, la force de frottements
s’adapte Ă
pour
laisser
en
adhérence. Mais au-delà d’un certain seuil en norme
,
commence Ă glisser.
Quand est en
MRU, la force de frottements vaut en norme
et est
dans le sens opposé au mouvement. Des manips plus avancées permettent de
montrer que l’égalité est valable quel que soit le mouvement.
Les expériences montrent plus quantitativement que :
OĂą et
sont
les coefficients de frottements statique et dynamique
qui dépendent des matériaux constituants les surfaces en contact.
Exemple de valeurs
On a parlé de mais
alors que peut on dire sur
?
Comme
ne
change pas, on peut définir un angle
entre
et
qui
dépend seulement de
. Pour
, on a
. Le
solide reste donc immobile tant que
. Le
principe fondamental de la dynamique permet d’obtenir :
On définit alors le cône de frottements de demi-angle
d’ouverture . Les
situations oĂą
sont
équivalentes aux situations où
est
orienté dans le cône. L’introduction de cet élément géométrique permet
d’appréhender plus facilement les problèmes.
On pourra aussi défnir
demi-angle d’ouverture d’un autre cône sur lequel s’aligne la force
lors
du glissement.
Influence de la surface de contact
Tout cela semble conforme à l’expérience, mais quelque chose est surprenant : la surface de contact n’intervient nulle part or une surface plus grande semble prescrire plus de frottements (une adhérence meilleure).
Faire la manip avec une boîte parallélépipédique ou plusieurs palets de même constitution mais de surfaces différentes.
On constate que la surface n’a pas d’influence sur
ni sur
.
Simulation python ?
Exemples
Bicyclette : retour sur le roulement
On considère un vélo immobile au départ de l’expérience :
. Le
poids de la roue et la force normale du sol sur la roue s’opposent.
L’adhérence entre la roue et la route est à l’origine d’une force tangentielle au sol exercée par la roue sur la route lorsque que le cycliste appuie sur une pédale.
Pour ne pas « patiner » en démarant, le cycliste doit exercer sur les pédales un couple tel que la force de réaction exercée par la route sur la roue soit orientée dans le cône de frottements.
Si le vélo avance et que la roue ne glisse pas, c’est que :
- La vitesse de glissement
est nulle,
- La résultante des forces exercées sur la bicyclette est orientée vers l’avant.
Attention au schéma dangereux (deux forces s’opposent mais ne s’appliquent pas sur le même solide).
La force du sol
sur la roue est vers l’avant, tant qu’elle reste dans le cône, le vélo
avance mais ne glisse pas. Si R sort du cĂ´ne, on passe en
glissement.
Exp : faire du vélo sur la glace, on pédale “dans le vide”.