LP12 : Premier principe de la thermodynamique
La thermodynamique est une science qui a été introduite lors de la révolution industrielle. Elle traite des échanges d’énergies et de l’évolution des systèmes d’un état d’équilibre vers un autre en généralisant le théorème de l’énergie cinétique. Le premier principe de la thermodynamique justifie l’impossibilité de créer des machines à mouvement perpétuel, recherchées à cette période de l’histoire des sciences.
Voir si la première partie ne doit pas aller en prérequis.
Énergie interne d’un système thermodynamique
Énergie totale d’un système [1]
Un système physique (quel qu’il soit) contient de l’énergie, qui peut se manifester sous différentes formes.
Le terme d’énergie interne contient :
- l’énergie cinétique de toutes les particules qui composent le système par rapport au centre de masse du système
- les énergies potentielles d’interactions entre toutes les particules
- …
Pour calculer et
on
divise le système en éléments de volumes mésoscopique et on somme les
énergies de ces éléments.
Il est beaucoup trop difficile d’évaluer
en
considérant chacune des
particules qui composent le système, mais on sait qu’elle peut se
calculer à partir des variables d’état.
Cela dit, il est parfois tout aussi compliqué de déterminer la forme
fonctionnelle de la fonction d’état
.
Toutefois, une étude du système permet facilement de déterminer les
variations de son énergie lorsqu’il subit une transformation.
Variation d’énergie interne d’un système thermodynamique
Puisqu’il y a plusieurs contributions à l’énergie d’un système thermodynamique, il y a plusieurs manières de la faire varier. Les énergies cinétique macroscopique et potentielle extérieure s’expriment comme en mécanique classique et varient selon les mêmes procédés.
L’énergie interne
peut
varier de différentes manières, lorsque ses variables changent de
valeurs.
Exemples :
- On chauffe un récipient fermé indéformable rempli d’eau : on apporte de l’énergie thermique et la température augmente.
- On compresse un volume d’air maintenu à température constante dans un piston : on apporte du travail (énergie mécanique), la pression augmente.
Dans ces deux cas, l’augmentation de
ou
va se
traduire par une augmentation de l’énergie interne du système. On notera
les échanges d’énergie thermique
, et
le
travail des forces non conservatives exercées par l’extérieur sur le
système.
Ces deux grandeurs sont algébriques, car le système peut recevoir ou donner de l’énergie thermique et du travail. La convention est alors de prendre des valeurs positives quand le système reçoit de l’énergie et négatives quand il en cède.
Capacité thermique à volume constant
Pour un système fermé qui subit une transformation à volume constant, on définit sa capacité thermique à volume constant :
Donner des valeurs, en particulier pour l’eau. Dire qu’on a parfois la valeur molaire ou massique tabulée.
Le premier principe de la thermodynamique
Énoncé
Le premier principe de la thermodynamique énonce que pour un système
fermé, l’énergie interne (notée
) est
extensive et est une fonction d’état, telle qu’au cours d’une
transformation pendant laquelle il reçoit algébriquement une énergie
thermique
et un
travail
:
Il s’agit d’un principe de conservation de l’énergie. Comme fonction
d’état, ne
dépend que de l’état (d’équilibre) dans lequel se trouve le système.
Termes d’échange de travail:
))
Sources de travail :
- Forces de pression
- Travail d’une pompe
- Force électrochimique entre les molécules du système
Dans le cas des forces de pression (que l’on rencontrera souvent), la
force de pression exercée par le milieu extérieur sur le système, qui
voit son volume varier de
Ă
,
fourni entre un travail :
oĂą est la
pression dans le milieu extérieur au voisinage du système. Si cette
pression est constante alors :
En particulier, si le système est à l’équilibre mécanique avec
l’extérieur pendant toute la transformation
() alors
:
puis
on peut écrire :
Exemple : échauffement d’un gaz par compression [2]
Une autre fonction d’état : l’enthalpie
Nous avons déjà établi, pour une transformation isobare :
. On
constate que
est
une fonction d’état (elle ne dépend que de variables d’état et est
extensive [3]). On
appelle cette grandeur enthalpie :
, et on
peut réécrire le premier principe comme :
Notons que dans le cas particulier des gaz parfaits, puisque
, alors
.
Capacité thermique à pression constante
De manière similaire à l’énergie interne, on nomme la dérivée
partielle de par
rapport Ă
,
capacité thermique à pression constante :
Intérêt
L’intérêt est qu’il n’y a pas besoin de calculer
, qui
est déjà compté dans le terme
. Si
l’on chauffe un volume de gaz à pression constante, il va s’étendre et
obéir au premier principe. Connaissant
(l’énergie thermique apportée au gaz) et
, on
peut calculer
. Mais
si l’on connaît
, alors
on peut connaître
sans
connaître la variation de volume.
Exemple d’application
Ajouter une application de [2], ou alors la détente de Joules-Kelvin [3] avec le premier principe industriel qui permet d’aller plus loin.