LP25 : Ondes acoustiques
Niveau : Cette leçon se situe à la limite extérieure du programme de
PSI, puisqu’on démontre les expressions de
et
.
Prérequis :
- Thermodynamique
- Mécanique des fluides (description eulérienne)
- Notions d’électromagnétisme (Poynting, OPPH)
- Équation de D’Alembert
On se restreint aux ondes sonores dans les fluides et d’amplitude associées à la perception humaine. Donc pas les ondes dans les solides, ni les gros boum.
Parler plus précisément des émetteurs et des capteurs (façon [1], ou LP33) ?
Équation de propagation des ondes acoustiques [1]
Grandeurs dynamiques
Concernant les ondes acoustiques la grandeur qui se propage est, essentiellement, une variation locale de pression. Les sons sont produits par une compression locale du fluide, qui va Ă son tour comprimer le fluide avoisinant, et ainsi de suite.
Faire une petite animation.
Une variation de pression est associée à une variation de masse volumique ; le fluide étant mis en mouvement nous pourons considérer une variation locale de vitesse. Concrètement, en se placant dans le référentiel dans lequel le fluide est à l’équilibre en absence d’onde sonore, nous décrivons le fluide par :
Les grandeurs indicées
sont
celles d’équilibre alors que celles indicées
sont
celles dues à l’onde.
Nous avons pensé judicieux de décrire le fluide avec trois grandeurs. Nous devons alors trouver trois équations pour résoudre le problème.
Équations de la dynamique des fluides
Équation d’Euler
Nous allons supposer un fluide parfait dans lequel l’écoulement est isentropique (pas de viscosité, ni de transfert thermique : les variations sont suffisamment rapides pour que ces effets soient négligeables). Cette hypothèse sera justifiée a posteriori.
On étudie une particule fluide soumise à l’action de la pesanteur, à la poussée d’Archimède, et aux forces de pression horizontales. Pour simplifier notre approche, nous allons négliger les effets de pesanteur sur le fluide parfait (propagation horizontale des ondes).
L’équation d’Euler s’écrit :
Équation de continuité
La conservation de la masse va s’écrire :
Équation d’état
On rappelle qu’une équation d’état est une équation qui lie les
variables d’état à l’équilibre du système. Nous souhaitons ici une
Ă©quation liant Ă
,
toujours dans le cadre de petites variations nous pourrons supposer un
lien de proportionnalité donné par le coefficient de compressibilité
isentropique :
Linéarisation des équations
Les variations relatives des grandeurs
,
, et
sont
suffisamment faibles de sorte que l’on écrive :
, et
. Cette
hypothèse sera justifiée a posteriori. Le développement de ces grandeurs
dans les équations précédentes donne :
dans le cadre d’un développement au premier ordre nous gardons donc :
Bilan des hypothèses : approximation acoustique
Nous avons été amenés à faire quelque hypothèses qui ensemble portent le nom d’approximation acoustique :
- Le fluide dans lequel l’onde se propage est un fluide parfait.
- On néglige les effets de pesanteur sur le fluide.
- Les variations relatives de
et
sont petites.
Équation de D’Alembert
Notre système d’équations mène à :
On reconnait une équation de D’Alembert pour des ondes sonores qui se
propagent à la célérité
, et
l’on justifie ici que les ondes sonores sont souvent qualifiées de «
ondes de pression » ou « ondes de densité ».
Célérité
Il y a certainement des choses à dire sur la dispersion. En particulier concernant les exemples avec l’hélium et l’argon.
Gaz parfaits
Dans l’étude des gaz parfaits, l’hypothèse isentropique doit rappeler
la loi de Laplace :
. De
cette loi on déduit directement
puis,
par dérivation logarithmique :
finalement, avec
la
température et
la
masse molaire du gaz, la loi des gaz parfait et l’une des relations
précédentes permettent d’obtenir :
On constate qu’Ă
constant, la célérité est plus faible dans les gaz plus « lourds ». En
particulier humidifier l’air apporte de l’eau, ce qui diminue
(
), donc
augmente
.
Liquides
Pour les liquides, l’ordre de grandeur de
est
différent :
Solides
En dehors du cadre de notre étude, on peut donner quelque valeurs :
Dans les solides, les ondes acoustiques peuvent être longitudinales mais aussi transversalles, les deux types d’ondes ne se propagent pas avec la même célérité. On donne ici les célérités longitudinales.
Ces valeurs donnent une idée de l’ordre de grandeur, mais sont variables.
Aspect énergétiques
Densité d’énergie et flux d’énergie
Les ondes transportent de l’énergie. On note
et
l’on appelle vecteur de Poynting, le vecteur associé aux flux d’énergie
porté par l’onde. Sa norme est homogène à des
et sa
direction est celle de propagation de l’énergie.
Dans le cas des ondes acoustiques les forces de pressions qui
s’exercent entre particules fluides voisines sont associées à une
puissance surfacique
de
sorte que, finalement,
.
L’équation de continuité pour la densité d’énergie doit s’écrire :
d’où :
On reconnait la densité d’énergie cinétique, et on déduit l’expression de la densité d’énergie potentielle :
Niveau sonore
Les résultats de cette section sont valables pour les OPPH, dont on
discutera juste après s’il reste du temps. On arrive à l’expression
suivante simplement si l’on exprime
et
pour
les OPPH. Comme c’est un petit calcul simple à faire et dont on a
l’habitude avec l’électromagnétisme je ne le traite pas tout de suite
dans le cadre de cette présentation, même si il apporte d’autres
informations importantes.
La valeur moyenne du vecteur de Poynting donne l’intensité sonore :
c’est à cette grandeur que l’oreille humaine est sensible, mais la
perception est logarithmique de sorte que l’on définisse le niveau
sonore en décibel, relatif au seuil d’audibilité de l’oreille
humaine :
Justification des hypothèses avancées
Il faut absolument traiter cette partie.
Surpression, surdensité, vitesse
Le tableau précédent dans lequel des ordres de grandeur sont
présentés permet de conclure que les hypothèses
et
sont
validées.
Abscence de transfert thermique
Pour une onde de pulsation
, le
transfert thermique est lié aux variations de température associées aux
variations de pression.
-La diffusion thermique est caractérisée par le coefficient de
diffusion et se
fait sur des distances de l’ordre de
. - Les
zones de surperession et souspression sont séparées de
.
Le transfert thermique par diffusion est négligeable si :
On peut faire quelque applications numériques, et l’on remarque que le domaine audible (jusqu’à ) vérifie largement l’inégalité.
Propagation des ondes planes [1]
Relation de dispersion
En représentation harmonique, l’équation de D’Alembert donne, avec :
pour la convention de signe, puis :
d’où la relation de dispersion :
le signe est à choisir selon la direction de propagation. La propagation est ici non dispersive, ce résultat est conséquence de notre hypothèse sur la linéarité de l’équation d’état.
Caractère longitudinal
L’équation d’Euler au premier ordre devient :
les vecteurs (qui
représente le déplacement des particules fluide) et
(vecteur d’onde) sont colinéaires : les ondes acoustiques dans les
fluides sont longitudinales.
Énergie cinétique et potentielle
Nous avons établi la relation
qui
donne un lien entre la surpression et la vitesse des particules :
de cela on déduit :
Impédances, dioptres
Normalement on a pas le temps d’arriver lĂ