LP28 : Ondes électromagnétiques dans les milieux diélectriques
Prérequis :
- Électrostatique :
- Propagation des ondes électromagnétiques dans le vide
Dans le cours d’électrostatique nous avons vu que la présence d’un diélectrique dans un condensateur modifiait sa capacité, car le milieu se polarisait ce qui avait pour effet de modifier le champ électrique qui y était présent.
Nous avons déjà étudié la propagation des ondes électromagnétiques dans le vide. Puisque la présence d’un diélectrique influe sur le champ électrique, on peut supposer que la présence d’un diélectrique va influer sur la propagation des ondes.
On propose d’essayer une expérience bien connue : on place un prisme sur le chemin d’un faisceau lumineux.
Équations de Maxwell dans les milieux diélectriques
On rappelle les équations de Maxwell dans la matière :
avec les vecteurs déplacement électrique et excitation magnétique qui sont liés à la polarisation et à l’aimantation selon :
Dans un milieu diélectrique non magnétique parfaitement isolant, les seules charges présentes sont les charges de polarisation, de même que les seuls courants présents sont les courants de polarisation. On peut donc réécrire :
On se trouve ici avec un vecteur
qui
est la seule différence que l’on va faire entre le vide et les
diélectriques. On connait
, mais
nous n’avons pas d’expression pour
.
On pourrait se lancer dans une étude abstraite de la propagation des ondes en proposant une relation de structure très générale comme :
mais on préfère développer un modèle microscopique qui permettra de
justifier des approximations et les nouvelles notions (notamment le
complexe).
Modèle microscopique de la polarisation
Modèle de l’électron élastiquement lié (polarisation électronique)
Aller vite, tracer
et
.
Donner des ordres de grandeur !
Autres types de polarisation
Quelque mots ou des schémas seulement.
Polarisation ionique
Polarisation de rotation
Propagation des ondes électromagnétiques dans les diélectriques
Équation de propagation
Pour une onde de pulsation
connue, on peut calculer d’une part :
et écrire d’autre part :
on obtient alors une équation de D’Alembert pour le vecteur
:
Cette relation est très similaire à celle que l’on trouve dans le vide, la seule modification étant la vitesse de propagation :
Sous cette forme, on lit que la composante électrique en
représentation complexe du champ électromagnétique se propage dans les
diélectriques à une vitesse :
, où
l’on appelle indice optique complexe la grandeur
. En
calculant de la même manière
on
trouverait la même équation de propagation pour la composante magnétique
du champ.
Structure des ondes planes
Avec l’équation de Maxwell-Faraday :
on trouve que les vecteurs
,
et
forment un trièdre direct, comme dans le vide. Puisque
et
sont
colinéaires,
forme
aussi un trièdre avec les deux autres vecteurs.
Dispersion et atténuation
On rappelle que l’on considère des ondes planes pour lequelles on utilise la représentation harmonique :
Avec l’équation de D’Alembert qui donne la relation de dispersion :
on obtient pour les champs, dans le cas d’une propagation
unidirectionnelle où
:
L’indice optique complexe
pose
problème car dans l’équation de D’Alembert il semble indiquer que les
champs se propagent avec une vitesse complexe. Nous allons résoudre ce
problème avec une interprétation correcte, écrivons :
. Dans
ce cas :
De cette égalité on peut exprimer le champ
réel :
on voit ici que la partie imaginaire de l’indice optique complexe correspond à un coefficient d’atténuation de l’amplitude du champ électrique.
On peut aussi écrire l’équation de D’Alembert pour le champ électrique :
et, voire que la partie réelle de l’indice optique complexe
correspond à l’indice optique de l’optique géométrique, qui donne la
vitesse de propagation du champ électrique :
.
Puisque
dépend
de
, on
peut dire que le milieu est dispersif, la relation de dispersion étant :
.