LP35 : Diffraction de Fraunhofer
Illustration de la diffraction de la lumière par la Lune lors
d’occultations, on y voit que l’intensité lumineuse mesurée au sol
augmente et diminue avant de s’éteindre, comme le prévoit la théorie :
https://www.youtube.com/watch?v=WDFmRlZyAf8
Mettre en place la manip rigoureuse de diffraction par une fente.
La diffraction est un phénomène déjà connu par les étudiants de ce niveau, mais seulement sur le plan expérimental. Il s’agit d’un phénomène qui se manifeste pour tous les types d’ondes lorsqu’elles rencontrent un obstacle son observation nécessite toutefois que la longueur d’onde de l’onde ait une taille porche de la taille de l’objet.
Dans cette leçon, nous cherchons à modéliser la propagation de la lumière pour rendre compte des observations.
Le modèle ondulatoire de la lumière
Grandeurs utiles
On décrit la lumière principalement avec deux grandeurs : l’amplitude
complexe du champ électrique
et
l’intensité lumineuse
mesurée par les capteurs.
La propagation de la lumière est modélisée par la propagation de
comme
une onde de sorte que : si l’on considère une source ponctuelle
monochromatique d’amplitude
en
, et si
l’on note
l’amplitude au point
Ă
,
alors, au point
hors
de la source :
oĂą et
est le
vecteur d’onde (sphérique) ; l’exponentielle complexe tient compte du
déphasage lié à la propagation de
Ă
.
Si un point est
éclairé par plusieurs sources ponctuelles de même longueur d’onde
l’amplitude
en
s’écrit :
Principe d’Huygens-Fresnel (1678 -- 1818) [1]
Énonce
La lumière se propage de proche en proche. Dans l’espace, chaque élément de surface éclairé se comporte comme une source secondaire qui émet des ondelettes sphériques dont l’amplitude est proportionnelle à la surface et à l’amplitude de l’onde reçue.
De plus, la phase de l’onde émise est prise égale à la phase de l’onde reçue.
Attention, normalement il faudrait prendre un déphasage de
, mais
il n’aura pas d’importance dans ce que nous faisons, car finalement on
s’intéresse à l’amplitude.
Mathématiquement
Si l’on considère un diaphragme
éclairé par une source pontuelle alors, l’amplitude
en un
point
de
l’autre côté du diaphragme est :
Nous n’avons ici semble-t-il rien gagné puisque nous devons
maintenant déterminer les amplitudes
. Mais
dans certaines conditions expérimentales nous pourrons en fait dire que
(diaphragme éclairé uniformément par une lumière cohérente, donc une
source à l’infini).
L’écriture se généralise simplement dans les situations où plutôt
qu’un diaphragme nous avons un objet de transmittance variable
:
En principe, on doit choisir une surface fermée qui englobe la source pour appliquer le principe. Mais avec un diaphragme, l’intégrale se résumerait à l’ouverture.
Vers les conditions de Fraunhofer
Le calcul de l’intégrale est compliqué dans le cas général. L’approximation de Fraunhofer consiste à se placer dans des conditions expérimentales particulières qui simplifient l’expression. Nous allons les rechercher pas à pas.
Le dénominateur
Au dénominateur, nous avons
, la
distance entre le point d’intégration et le point d’observation.
L’expression de
serait
bien simplifiée si
était
constant ou du moins, si l’on pouvait négliger ses variations dans le
domaine d’intégration. Expérimentalement, à quoi est-ce-que cela
correspond ? La distance
varie
peu si la distance
est
très grande devant la taille de l’objet, en termes mathématiques :
Plaçons-nous dans ces conditions, et ré-éxprimons l’amplitude
lumineuse en :
Le terme de phase
Le terme de phase
va
pouvoir s’exprimer
puis
dans
la condition
puisque
et
sont
alors presque parallèles.
La phase dépend du rapport
. Si
l’on décide de faire un développement limité de
comme
précédemment, nous devrons faire attention à l’importance du rapport
qui
diffère de l’importance du rapport
.
Calculons :
Dans l’approximation de Fraunhofer, on cherche à négliger le terme en
ce qui
nécessite la condition :
. Dans
ce cas,
devient :
Résultat
Enfin, on peut développer le produit scalaire
que
nous traînons pour exprimer l’amplitude en fonctions des coordonnées
et
:
et l’on reconnaît ici la transformée de Fourier de
par
rapport à ses deux variables. Sur l’écran placé de sorte que
et
, on
pourra observer une image qui se trouve être la transformée de Fourier
de l’image géométrique de l’objet diffractant.
Ordres de grandeurs
Montrer qu’il faut les deux conditions et que l’une n’implique pas l’autre.
Exemples de figures de diffraction
Toutes les solutions ne sont pas analytiques, montrer le résultat pour la fente puis une simulation pour quelque chose de plus amusant.
Optique de Fourier
Avec les transformées de Fourier